L’avion vous dépose à Douala.
Vous faites votre entrée au Cameroun. C’est ici que le fleuve Wouri rencontre la mer. Goûtez dans les ” circuits “, ces restaurants Populaires, tous les mets à base de poissons. que cette ville au bord du littoral peut vous offrir. En dégustant les succulentes crevettes, fraîches ou fumées, vous comprendrez pourquoi les navigateurs portugais ont baptisé le Wouri ” rio dos camarôes “(la rivière des crevettes) au XVe siècle. Grand port maritime, capitale économique, Douala, qui a attiré au cours des siècles les hommes de toutes les provinces, affiche une véritable mosaïque ethnique. Douala est une page d’histoire. Visitez ses grands marchés : Lagos, Kassalafam, marché Congo… qui étalent devant vous tous les produits du territoire
N’oubliez pas d’admirer la place du Gouvernement avec son pavillon chinois qui fut le palais du prince Rudolf Douala Manga Bell, la Cathédrale, vaste édifice de style néo-roman au centre du quartier d’Akwa, le temple du centenaire rue Alfred Saker et la stèle du Roi Akwa. Allez voir aussi le petit musée qui renferme des pièces magnifiques, objets usuels, masques et statuettes, instruments de musique, provenant de toutes les provinces.
En quittant Douala, laissez-vous aller au charme de la mangrove, monde étrange et fascinant avec ses eaux troubles, ses bancs de sable, la vegétation tentaculaire de ses palétuviers repaire d’oiseaux et de pêcheurs. Si vous voulez vous étendre sur une plage, dirigez-vous au sud-ouest vers Limbé, ex-Victoria, fondée par le missionnaire anglais Alfred Saker. Vous traverserez tout au long de votre parcours une véritable mer végétale faite de plantations d’hévéas, de palmiers à huile, de bananiers et de poivriers. A Limbé, aux plaisirs de la baignade sur de belles plages bordées de collines boisées, joignez ceux de la table et dévorez les poissons que capturent les pêcheurs de l’île de Bota. Ces plats sont accompagnés de taros pilés, arrosés d’une sauce jaune.
A Buéa, ancienne capitale du Cameroun allemand de 1901 à 1909, l’ancien palais du gouverneur allemand Von Puttkamer vous fera frissonner avec ses histoires de Fantômes. Pour vous remettre de vos émotions, rafraîchissez-vous dans l’eau de la fontaine à l’effigie de Bismarck, envahie par les herbes. Vous ne pourrez quitter ce bord de mer sans aller escalader le Mont-Cameroun. Dans un paysage grandiose et luxuriant, se dresse ce volcan encore en activité qui culmine à 4070 mètres. Vous ne pourrez hélas que très rarement en apercevoir le sommet souvent caché dans les nuages. Faites une halte à Kumba, important centre commercial, ville dominée par un magnifique lac de cratère, le lac arombi Mbo, enserré dans une chevelure de verdure qui colore en vert ses eaux brillantes. .Vous vous dirigez maintenant plus au nord, vers les provinces de l’ouest et du nord-ouest. Au milieu d’un paysage verdoyant, entre deux plantations d’hévéas, de palmiers à huile ou de bananiers, à l’ombre des grands manguiers, se blottissent les cases faites de terre, de ” potopoto “, et de branches entrelacées qui forment l’armature. Maisons construites avec les matériaux locaux, relevés sur le monde végétal, unisentre eux par la science, a patience de ces populations dont, l’industrie est de tirer parti de tout.
Dans leur version modernisée, elles sont recouvertes de tôle ondulée sur laquelle tambourinent les gouttes de pluie lorsque l’orage gronde. Dans les restaurants qui bordent la route, arrêtez-vous pour déguster les mets variés de cette région lui produit et consomme de nombreuses tubercules: du macabo, du manioc, des haricots niébé et des taros. Feuilles, de la forêt ou cultivées, graines et amandes diverses entrent dans la composition des plats. Laissez-vous tenter par un ” ndolé “, préparation à base e feuilles de Vernonia et d ‘arachide, accompagné de pain de manioc, le ” miondo “, ou par une sauce au jus de noix de palme avec poisson ou viande faisandée ou encore par un plat de taro. A moins que votre choix ne se porte sur le fameux gâteau d'”Ekoki “, préparé soit avec des haricots ” niébé “, soit avec des ” matoba ” grains de Voandzou, que vous arroserez de vin de palme ou de raphia.
A partir de Nkongsamba, ville blottie dans une cuvette, centre de commercialisation du café, faites un détour pour vous rendre aux chutes d’Ekom ou aux lacs de l’Homme et de la Femme au sommet du Manengouba. L’habitat change. Dans un Paysage aux couleurs rouges et vertes apparaissent des cases rondes aux toits pointus, dont la base est constituée de rondins de bois bien équarris et ajustés côte à côte.
Vous êtes dans le pays de l’ethnie Mbo.
Plus au nord, Bafang. Plateau mamelonné, verdoyant, composé de montagnes arrondies entrecoupées de vallées où poussent les palmiers raphia, voici le pays Bamiléké : paysage de bocages où les exploitations agricoles, séparées par des haies, paraissent s’empiler les uns sur les autres.Tous les fruits de la terre semblent s’y être donné rendez-vous : manioc,ignames, macabos, taros, patates douces, maïs, haricots, melons, kola, bananes plantain, pastèques; tomates, carottes, choux, arachides, cannes à sucre, palmiers à huile, manguiers, pruniers ou ” mbu ” bananes, caféiers… la liste est longue et sur les nombreux marchés, interpélé par les vendeuses aux pagnes chatoyants,vous ne saurez où donner de la tête. Dans votre assiette, vous retrouverez toute cette diversité. Lors des fêtes ou des funérailles, ce n’est pas un plat mais une vingtaine de plats que l’hôte présente à ses invités : couscous de maïs accompagné d’une sauce onctueuse appelée ” Nkui “, taro avec sa sauce jaune à l’huile de palme, ignames braisées, pilé bons macabo grillés, bananes douces, sauces-feuilles, viandes de chèvre, de mouton, de porc, et de boeuf, volailles ou gibiers… autant de mets délicieux, cuits dans des poteries décorées et aux formes dures et servis dans des récipients en bois, souvent ornés de peintures représentant des animaux. Faites en sorte que les splendeurs de la table ne vous empêchent pas de découvrir ce pays ! Visitez Bafoussam, dont la prospérité repose en grande partie sur la culture du café arabica mais dont l’attrait principal vient de ses artisans sculpteurs qui cisèlent des panneaux de bois pour des meubles, buffets, tables, tabourets, lits ou coffres, représentant des animaux ou des scènes de la vie quotidienne. La société Bamiléké s’organise en une multitude de chefferies.
Chacune est un ensemble de terres sur lesquelles vivent plusieurs familles.
A travers le pays, vous pouvez voir des cases traditionnelles qui ont emprunté à la forêt les murs de poto-poto, recouverts de bambous soigneusement jointoyés, protégés par l’auvent du toit et surmontés jadis d’un toit conique en chaume. Aujourd’hui, souvent la tôle ondulée remplace le chaume et les briques sèches la terre battue. Les plus belles demeures, vous les trouverez dans les chefferies de Bafang, de Bangwa, de Bafoussam, de Bafou, ou encore, dans la plus importante, celle de Bandjoun. Autour d’une esplanade en pente, le kouohtsa, sont disposées les cases des femmes du Chef. Les façades sont en bambous liés avec des fibres végétales. Les portes, encadrées de panneaux sculptés, sont surélevées de plusieurs dizaines de centimètres pour empêcher les eaux et les animaux de pénétrer. L’ensemble, soutenu par des piliers de bois décorés, sorte de forêt, est surmonté d’un lourd toit conique en chaume. Noblesse et pureté de cette architecture qui reflète l’art bamiléké et dont votre regard pourra difficilement se détacher ! Après un repos bien mérité à Dschang, dans un site montagneux où poussent des conifères, où vous ne manquerez pas de visiter son marché, faites un tour aux vertigineuses chutes de la Mainy Watta. Vous éprouverez des sensations inoubliables ! L’extrême nord-ouest, zone anglophone, pays montagneux, est tout aussi attrayant. Le paysage y est sans cesse changeant. La savane alterne avec les pâturages verdoyants où s’éparpillent les troupeaux de zébus, les champs de thé à Ndu cèdent lus loin, la place aux plantations de café, de cacao et de ananes, a végétation tropicale rivalise avec les forêts d’eucalyptus. Vous retrouverez Ies chefferies et leurs cases traditionnelles de type bamiléké, aux toits de chaume et aux murs de bambous, notamment à Bafut, Bamenda, Wum, Nkambé, Kumbo sont des villes à ne pas rater. Si vous en avez l’occasion, assistez à la fête ni marque la fin de la lecture du coran chez les enfants. Vous admirerez la parade des cavaliers et savourerez les nombreux mets qui composent le festin.
LE ROYAUME DE NJOYA
C’est à Foumban, siège du sultanat bamoun, que vous terminerez ce voyage dans l’ouest. Située à 1200 mètres d’altitude dans un terrain accidenté, capitale d’un royaume qui remonte au XvIlle siècle, cette ville vous séduira par sa population, sa mosquée, son marché, ses fêtes, ses musées, son art et son palais. C’est le Roi Njoya, sixième de la dynastie, qui a marqué le plus l’histoire de ce pays. Ambitieux, cultivé et imaginatif, il inventa une religion, une écriture et des machines, ouvrit des écoles, créa un service d’archives. Le palais qu’il fit construire en dur est un étrange bâtiment baroque, très vaste, à deux étages. D’énormes colonnes supportent le plafond. Balcons, portes et loggias sont en bois délicatement sculptés. Peuple d’artisans, plus même, d’artistes, les Bamoun nous offrent une variété d’objets d’une richesse inouïe. Panneaux de décoration sculptés, statuettes, masques, coffrets, lances, boucliers, en bois ou en bronze, trônes couverts de perles et de cauris feront le délice de vos yeux. Raffinés, ils ont créé un art d’intérieur et de la table qui font du festin un moment royal. Plats en bois finement gravés, jarres pour chauffer le vin de palme ou de raphia, fauteuils, tabourets et tables en vannerie, nappes brodées sont autant d’objets somptueux qui rehaussent les repas, surtout ceux des fêtes. Votre passage à Foumban se terminera dans l’apothéose si vous pouvez assister à l’une de ces fêtes qui donnent lieu à des danses, des processions, des fantasias et des courses de chevaux colorés où se déploie le faste des tenues brodées traditionnelles au son des tambours et des kakaki.
LE LONG DU DIXIEME PARALLELE
Maroua. Vous voilà dans l’extrême nord. Autre paysage, autre zone agricole, autres peuples, autres coutumes. Ici dominent les couleurs jaunes du Sahel. Nous sommes loin du vert bleu intense et de l’ocre rouge des terres du sud ou de l’ouest. Même le vert des champs de mil ou de fonio, en saison des pluies, y est plus tendre. Cette région, constituée de vastes steppes à épineux, est le domaine des pasteurs nomades et des agriculteurs. Après avoir visité Maroua, petite ville quadrillée par des avenues bordées d’arbres, qui vous enchantera avec ses tanneurs, son marché et son centre artisanal, véritable caverne d’Ali Baba remplie d’étoffes brodées et de bijoux de toutes les couleurs, ne manquez pas de vous rendre dans le parc national de Waza, où vous apercevrez des troupeaux d’éléphants, d’antilopes, de phacochères, de girafes, des lions et autres grandes espèces d’Afrique au milieu des acacias ou des grandes herbes, les yaérés.
Vous traverserez auparavant une région cultivée où le mil et le ho envahissent tout l’espace et viennent caresser les magnifiqunes sarés. Ces concessions sont formées de plusieurs cases rondes, les boukarou, et de greniers, cases en terre qui se terminent par des toits coniques constitués d’une armature de bois recouverte de chaurne. Vous cRoiserez sur votre route des femmes ou des hommes, juchés sur des bicyclettes ou voyaeant à dos d’ânes, transportant des gerbes de paille de mil avec lesquelles ils construisent ces toits ou les clôtures de leurs concessions. Parfois, au loin, on aperçoit la longue silhouette d’un peul bororo, couvert d’un immense chapeau, gardant son troupeau de zébus. N’hésitez pas à acheter au bord de la route des grillades de viande de mouton. Elles sont délicieuses et la blouse blanche du vendeur, signe que le service d’hygiène est passé, sera une garantie de leur fraîcheur. Vous pourrez déguster aussi le célèbre poulet de Maroua ou le Kilishi, filets de viande de boeuf épi
Mais goûtez surtout le mil, qui est la base de l’alimentation. Pilé ou moulu, il est consommé sous forme de boule servie avec diverses sauces, de gombo, de ” folléré ” ou d’autres feuilles, ou bien en bouillie faite avec du lait caillé et du sucre ou des arachides écrasés. Sa farine, le dakéré, est cuite à la vapeur. Après ce rosé de bière de mil ou de lait, vous pourrez prendre repos avant de eauner les monts Mandara, territoire des “kirdi”, peuples païens refoulés jadis par les foulbé islamisés. C’est en suivant les lacets de la montagne dans un décor range d’éboulis rocheux de toutes tailles, au milieu des cultutres de mil en terrasses, que vous atteindrez Oudjilla, villaege podoko. Visitez le saré du Chef, avec sa cour intérieure, sa salle des prières et son ” harem ” et respectez le boeuf sacré.
Plus au sud, à Mokolo, ville des forgerons, vous bifurquerez vers l’ouest pour gagner le pays des Kapsiki et prendrez la route de Rhumsiki, village perdu dans un décor lunaire. A perte de vue, de gigantesques petons de lave provenant de cheminées de volcans font saillie à la surface du soi. Potières, tisserands et sorciers aux crabes vous accueilleront avec chaleur. C’est toujours cachés dans les champs de mil qui grimpent sur les hauteurs que se dressent les sarés. Ici, la pierre de la montagne se mélange à la terre pour former les murs et les enceintes. Mais le toit, toujours coiffé de chaume, tend inlassablement son nez pointu Aux confins de l’immense Plaine du nord, Blangoua semble être au bout du monde. Dans cette région, vous cRoiserez soit les Kotoko, peuple de pêcheurs, soit les nomades choa qui vous vendront leurs produits laitiers dans des, calebasses ornées de dessins géométriques. Leurs maisons sont la reconstitution en miniature de la tente nomade. Dans le lit-vaisselier, où tous dorment, est étalée une magnifique vaisselle que la femme mariée amène en dot. De retour à Maroua, allez en direction de Kaélé.
LE PAYS DES LAMIDATS
Redescendez vers le sud. Au bord de la rivière Bénoué, Garoua, capitale du coton, véritable oasis de verdure au coeur de la brousse, vous offrira une halte. Prormenez-vous dans le labyrinthe des quartiers traditionnels où les sarés construits en pisé se rejoignent les uns aux autres par leurs murs d’enceinte. Le palais du Lamido, Chef musulman local, et sa mosquée sont de véritables merveilles. C’est sur le march’ que vous retrouverez, sous forme de balles, ce coton qui forme des champs entiers dans la campagne avoisinante, champs qui alternent avec ceux de mil. Rey-Bouba, un nom qui fait rêver. Dans cette capitale-village du plus prestigieux lamidat du pays, protégé par une muraille en terre battue de huit mètres de haut, crénelée et percée d’une seule porte, à l’élégant toit de vannerie posé sur des colonnettes en bois, se dresse le palais du lamido. Si vous êtes là pendant les fêtes traditionnelles, vous assisterez à de magnifiques fantasias, qui rappellent les fêtes de la Gàni, en pays yoruba au Nigeria et au Bénin. Vision extraordinaire que celle des cavaliers foulbé montant de splendides chevaux caparaçonnés, vêtus de côtes de maille et coiffés de heaume d’acier ! Vous emporterez ce souvenir coloré au fond de votre mémoire quand vous irez explorer les deux grands parcs de Bouba Ndjida et de la Bénoué où sur fond de savane arborée, au milieu des collines et des mayos, rivières temporaires, se prélassent singes, antilopes, hippopotames, cobs, buffons, buffles, phacochères et autres animaux.
LES PLATEAUX DE CIEL
A Ngaoundéré, ville étape entre le nord et le sud du Cameroun, vous êtes dans la province de l’Adamaoua, berceau de nombreux fleuves du pays. Sur ce vaste plateau, où domine la steppe qui se teint de couleurs différentes selon les saisons, on croise parfois des rubans de forêts verdoyantes le long des vallées. Si céréales et tubercules se partagent les zones cultivées, c’est surtout l’élevage qui prédomine. En effet, les successions de prairies d’altitude, les tchabbal, de savanes et de pâturages inondables, prédisposent ce pays à l’élevage. L’Adamaoua est une terre constamment sillonnée de grands troupeaux de zébus toujours suivis par un nuage de poussière. C’est le lieu idéal pour consommer leur délicieuse viande accompagnée de couscous de maïs ou de manioc. Le volcanisme a donné ici les superbes paysages du plateau de la Vina, avec des lacs de cratère. Les chutes d’eau y sont vertigineuses, surtout celles du Tello qui se précipitent d’une hauteur de 40 mètres. A Ngaoundéré les murs en pisé des cases des sarés s’ornent parfois de décorations extérieures et les toits, ouverts comme d’immenses parapluies, déploients presque jusqu’au sol le drapé de leur paille accrochée aux tiges de raphia.
LA VILLE DES COLLINES
Pour atteindre Yaoundé, prenez le transcamerounais. Chaque gare est un spectacle. Vendeurs et vendeuses vous apostropheront sans relâche, vous proposant leurs bananes, leurs macabos ou leurs arachides. Hommes, f.emmes et enfants, poulets ou chevreaux saucissonnés dans des corsets de feuilles de palme sont du voyage. Ce sera la lente descente vers le sud, une promenade aux couleurs de l’arc-en-ciel. Vous passerez du jaune ocré des pays de la savane couronné par le bleu éclatant du ciel de ces paysages du nord au vert bleuté de la forêt équatoriale que couvre un ciel souvent gris plombé. Yaoundé, capitale bâtie dans un enchevêtrement de collines. Le charme de la ville se trouve dans ses nombreux quartiers populaires pleins de vie et de couleurs, dans ses ” chantiers “, restaurants où vous pourrez goûter poulets et poissons braisés, viandes et légumes divers. Vous vous offrirez le ” mbongo tjobi “, cette sauce noire de poisson à base d’écorce de l’arbre à ail et de maniguette odorante brûlée et écrasée, accompagnée d’ignames. Yaoundé est inépuisable, multiple et accaparante. L’habitat le plus moderne côtoie l’humble maison au toit en tôles ondulées. Le gris, l’ocre, le rouge et le vert colorent cet univers. Vous ne pouvez quitter Yaoundé sans avoir visité le musée du Mont Fébé et le palais de Charles Atangana qui fut l’un des premiers chrétiens de la ville. Allez voir aussi le monument de la Réunification, situé dans un magnifique quartier verdoyant, le plateau Atémengué. Une après-midi au stade sera l’occasion d’apprécier le football camerounais qui a porté très haut les couleurs du continent lors de la Coupe du monde de 1990 avec la remarquable prestation des Lions indomptables. En sortant de Yaoundé, vous entrez très vite dans la forêt. Nouveau domaine écologique, nouveaux agrosystèmes, nouvelles architectures. Encore une fois, le Cameroun vous surprendra par sa diversité.
PATRIMOINE DE L’HUMANITE
Visiter le sud-est du Cameroun, C’est faire un long voyage dans le vert. Allez donc découvrir ce patrimoine universel, l’un des derniers sanctuaires de la forêt dense de notre planète. Dans ce royaume touffu, tubercules, bananes plantains, café, cacao essayent de se tailler un espace. L’eau est partout : sage dans le lit des rivières, tumultueuse quand elle se transforme en chutes, violente quand elle tombe du ciel. L’eau et le bois sont ici source et symbole de la civilisation forestière. L’eau peut être redoutable mais elle est aussi moyen de communication et source de vie avec ses nombreux poissons. Le bois, c’est la forêt, démesurée, tentaculaire, en même temps dangereuse et bienfaitrice car elle fait vivre ses populations de ses fruits et de son gibier, car elle est rnatériau pour construire, se vêtir, chasser, se défendre, circuler.
L’arc et la flèche sont en bois, la pirogue et l’armature des maisons sont en bois, la statuette est en bois et elle symbolise la spiritualité. La feuille nourrit, la feuille couvre, le feuille soigne. La forêt ne peut plus faire peur, malgré ses bruits étranges, malgré sa densité qui cache 1’horizon. Mais la forêt n’est pas un espace interdit. Les réserves, bornées par les rivières Dja au nord-est et Ntem au sud-ouest, peuvent aussi vous ouvrir leurs mystères.
Enfoncez-vous dans leurs royaumes.
Vous vous réfugiez dans les clairières des villes et des villages. Au cours de vos différentes étapes à Ebolowa ou Sangmelima, reposez-vous de vos randonnées dans le sein des mets parfumés: poissons ou gibiers épicés, ” nnam ngon ” ou pâte de courge cuite à l’étouffée dans des feuilles de bananiers, ” nnam owondo “, délicieuse pâte d1arachide cuite dans ces mêmes feuilles de bananes, ” kpem “, jeunes feuilles de manioc au jus de noix de palme ou ” sanga fon “feuilles de ” zom ” au maïs, seront votre ” pain quotidien “. Vous ferez une halte dans le petit port de Kribi. Indescriptible site où viennent se marier la forêt et la plage! C’est sur ces notes apaisantes de la musique des vagues sur fond bleu, vert et blond que vous terminerez votre voyage.
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